mardi 27 mai 2008

De 4 à 7, Marché très matinal du couple Présidentiel à Rungis





Hier, le peuple manifestait dans la rue ; ce matin, c'était autour du Président Nicolas Sarkozy d'aller manifester sa présence au marché de Rungis avant de rejoindre les studios de RTL, la première radio de France. J'avais écrit un commentaire sur le "blog des auditeurs ont la parole" ; il s'est égaré dans les méandres du serveur de cette radio !.

Le Président était accompagné de son épouse, Carla. Sa démarche peut- être interprétée comme un hommage à ceux qui se lèvent tôt ?.

Durant une heure, Alain Duhamel et le bon Jean-Michel Aphatie ont interrogé le Président sur les problèmes économiques et sociaux du moment. Chacun pourra se rendre compte que beaucoup d'annonces sont suspensives à l'acceptation de la communauté européenne... Je vous laisse le soin d'aller compléter votre information en consultant le blog de J.M. APHATIE sur RTL.

Ce matin, sur RTL, en entendant le Président Sarkozy, je me suis fait cette réflexion : Après avoir roulé pied au plancher pour annoncer, comme un cheveu sur la soupe, des réformes imprécises dans ses évaluations et aux conséquences non étudiées, j'ai eu la présomption de vivre une énième mise en scène des services de sa communication élyséenne afin de camoufler les réelles difficultés des français en leurs promettant l'impossible.

Encore de la com et de la mesurette qui cacheraient quoi de beaucoup plus grave pour la France et pour son peuple ?. Hé oui, je constate toujours la même logique chez le Président Sarkozy : ses discours nous envahissent d'annonces en tout genre ; elles sont faites pour créer de la diversion et pour cacher les véritables problèmes économiques et sociaux du pays. J'ajoute que la constance de toutes ses mesures de dégrèvement des charges sociales sur les heures supplémentaires déjà défiscalisées, sur l'intéressement... vont encore contribuer à grossir le déficit des comptes sociaux !.

De plus, un quart des salariés bénéficient de prime d'intéressement et, ce serait du même ordre pour les bénéficiaires d'Heures supplémentaires défiscalisées ?. C'est ça la justice sociale, un exemple de la rupture sarkozienne !.

Chaque jour qui passe amène son lot de régression et d'injustice sociale dans le pays. Jusqu'à quand les français accepteront-ils d'être pris pour des imbéciles ?.

C'est comme le nuage de Tchernobyl ; la récession est bien présente aux Etats-Unis et elle s'installe en Espagne, au Royaume-Unis... mais elle n'existe pas en France ?.

Par contre, notre pays subit la crise du crédit et la baisse des marchés immobiliers. Les déficits publics de la France se creusent de mois en mois (durant cette première année de quinquénat, la dette publique a augmenté de + 12 milliards d'€uros).

A quoi ont-elles servi ces centaines de milliards de dollars et d'€uros en provenance des fonds souverains, certainement pas à solutionner la crise monétaire internationale ?. A mon avis, ces sommes faramineuses ont été dans les poches de spéculateurs peu scrupuleux qui font crever de faim plus d'1 milliards d'êtres humains dans le monde !.

La suite à lire dans les commentaires :

Pourquoi réformer notre Constitution...? - le retour de l'inflation... - Soldats Français et G.I. à l'Est... etc.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Suite de 4 à 7 marché très matinal du couple Présidentiel à Rungis..

Pourquoi réformer notre Constitution en pleine crise économique mondiale alors même que le Président de la commission de cette réforme n'est autre que l'ancien 1er ministre, Edouard Balladur qui avait refusé, en 1993, de réformer cette Constitution de 58 pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui, les problèmes des déficits et des comptes sociaux de la France ?.

Pourquoi ne pas dire la vérité aux français ?, par exemple :
Que le retour de l'inflation va grignoter, encore un peu plus que prévu, les salaires et les pensions de vieillesse. Pourquoi déshabiller Pierre poue habiller Paul ?, pourquoi envoyer au casse-pipe un bataillon de 700 soldats supplémentaires qui iront se battre aux côtés des G.I. à l'Est de l'Afghanistan, le lieu le plus belliqueux et, sans en avoir avisé les parlementaires ?.

Je trouve totalement ridicule l'optimisme démesuré, parfois à l'outrance, de madame la Ministre de l'économie et des finances quand elle a publié les chiffres de la croissance au 1er trimestre et les indices économiques très aléatoires ; le pire étant la reprises en choeur de ceux-ci par la majorité UMP-NC ?.

Monsieur le Président de la République, si vous avez des bonnes raisons d'être optimiste pour l'avenir de la France et de ses concitoyens ; vous admettrez que, moi aussi, j'ai de multiples raisons de m'inquiéter pour mon pays, pour l'Europe et pour les générations futures.

J'aurais pu rajouter les 16 millions de français (1/4 de la population) qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et bien d'autres problèmes encore...

Ha, si seulement je pouvais avoir confiance et croire à la sincérité de mon Président...?.

Alain Février

Anonyme a dit…

Bonjour,

Une réforme de la constitution est pourtant nécessaire, mais pas celle en trompe l'oeil proposée par notre hyperprésident.
La réforme qui s'impose devrait comporter la fin de l'exécutif bicéphale à la française, avec un premier ministre responsable devant la nation et qui gouverne pleinement. Le président, lui, devrait rester le garant des institutions de la République mais avec des pouvoirs limités, n'empêchant pas le gouvernement de gouverner, comme c'est le cas dans la plupart des démocraties parlementaires modernes chez nos voisins.
Rétablir le rôle central du Parlement, avec la fixation de l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale au moins en partie par les parlementaires, une dose de proportionnelle pour l'élections des députés (mais pas une proportionnelle intégrale), en revanche un Sénat à la proportionnelle intégrale.
Enfin un référendum d'initiative populaire réalisable, car celui proposé dans le texte actuel est irréalisable car il doit se faire après accord d'au moins 20 % des députés (donc avec l'aval du parti majoritaire) et la signature de 10 % du corps électoral (c'est à dire près de 4 millions de personnes), autant dire que dans ces conditions il n'y aura jamais de vote d'initiative populaire.

Voilà donc encore une réforme cosmétique sans réel changement, pour donner l'illusion du mouvement, mais en réalité qui vise à renforcer les pouvoirs d'un homme au détriment de celui des vrais réprésentants des citoyens.

Un régime hyperprésidentiel ne peut pas être une véritable démocratie, encore moins lorsque l'hyperprésident est aussi peu soucieux du moyen et du long terme.

Philippe Markowicz