lundi 8 octobre 2012

Gouvernement et parlementaires ont-ils appréhendé tous les effets perfides du pacte budgétaire européen [Traité sur la stabilité] ?.


Les nouvelles règles imposées par le Traité sur la stabilité et, concoctées par la chancelière Merkel et Nicolas Sakozy vont-elles accroître les risques de récession économique et la régression sociale ?. La réponse apportée ne peut être qu'un oui franc et sans aucune échappatoire.

Cinq mois, jour pour jour, se sont écoulés depuis l'élection du président de la République, François Hollande. Son gouvernement Ayrault ne cesse de nous faire avaler des couleuvres qui deviennent aussi grosses que des boas [ 9 français sur 10 ne seront pas concernés par des augmentations d'impôts ; le "sale" Traité sur la stabilité négocié par le tandem MerKozy sera revu,...] !.

Dans deux jours, ce mardi 9 octobre 2012, les députés voteront, une nouvelle fois, ce pacte budgétaire européen [en 2008 et mardi prochain]. Ils doivent prendre conscience des dangers que cela représentera pour leurs concitoyens. Qu'ils n'oublient pas le refus du peuple en 2005, un souvenir profondément encré dans leur mémoire.
Rejeter pour la seconde fois la consultation du peuple par la voie référendaire, cet un acte grave qui s'apparente à la gouvernance d'un social-impérialisme, digne de la politique menée par les tecnocrates imposés par la Commission européenne et par la BCE.
Cette fuite en avant de nos gouvernants devrait inquiéter doublement la population. Les problèmes de souveraineté et d'indépendance des peuples à décider d'eux-mêmes sont bien mis à mal. La multiplication des circulaires et des contrôles incontrôlables de Bruxelles, il faudra bien en payer le prix !.

Le peuple avait dit NON au référendum de 2005
Les parlementaires droite et gauche avait bafoué le résultat du scrutin en 2008

La règle d'or serait-elle un simple règlement administratif à l'intérieur de la zone euro ?. Les dispositifs techniques d'intervention de la Nomenklatura Bruxelloise ne sont même pas définis !.

Tocqueville Magazine
LE FLASH

LUNDI 1er OCTOBRE 2012

REGLE D'OR : UNE FARCE INTERNATIONALE

Chaque jour nous avons droit à des péripéties guignolesques autour de la ratification ou pas du pacte de stabilité ; il prétend instaurer une règle d'or censée réguler les comptes publics au sein de l'Union Européenne. Des postures diverses sont prises par les uns et les autres au rythme de supposés intérêts électoraux.
Le pacte budgétaire européen, officiellement appelé « traité sur la stabilité », la coordination et la gouvernance (TSCG), constituent un mécanisme sur lequel se sont accordés 25 des 27 états membres de l'union européenne en vue de la convergence de leur union économique et monétaire, notamment dans la zone euro. Le texte prétend ainsi renforcer la responsabilité budgétaire des pays et améliorer la gouvernance de la zone euro.
Selon le «paquet européen», examiné en conseil des ministres, un projet de loi organique instaure le principe d'une «règle d'or». Il stipule que les lois de programmation pluriannuelles des finances publiques contiendront une trajectoire pour arriver à un déficit structurel (hors effets de la conjoncture et événements imprévus) de 0,5 % «à moyen terme» sous peine de sanctions. Seules des circonstances exceptionnelles ou une grave récession pourront donner de la latitude aux États. 

Le flou est épais.

Il est conceptuel, personne ne pouvant savoir où l'on va et pourquoi : que signifient des circonstances exceptionnelles ou une grave récession ? Le projet bouge sans cesse. Dans l'imprécision des termes il est clair que l'idée fondamentale des lois de finances annuelles s'estompe pour faire place à une trajectoire ! Quid des changements futurs de majorité ? Que veut dire : moyen terme ? Bien malin qui le sait.



QUELQUES CERTITUDES

Les politiques ne veulent pas viser des surplus budgétaires, comme ils ont existé naguère, et se contentent de rêver à limiter les déficits avec bien des garde-fous : une échappatoire commode existe en cas de circonstances exceptionnelles sur lesquelles le gouvernement n'a pas de prise. Au même moment, le pouvoir annonce un effort « historique » de déficit budgétaire qui passerait de 4,5% du PIB en 2012 à 3% en 2013. Quand on connaît la vanité de ces calculs et leur traficotage il est permis de douter.
Conscients de leur propre impéritie, les politiques cherchent une parade et la trouvent dans le pacte. Ils se lient les mains, en quelque sorte eux-mêmes, et celles de leurs successeurs avec un projet d’une extrême complexité.
Au niveau européen, le traité prévoit un renforcement de la procédure pour déficit excessif, les sanctions pouvant aller jusqu'à 0,5% du PIB. La Commission pourra donner son avis sur les budgets avant leur adoption par les parlements nationaux, lesquels sont pratiquement dépouillés de leurs pouvoirs. Qui peut envisager, sans sourire, de voir un grand pays se laisser condamner à des amendes considérables, dans le flou général ? Il est question de dénonciation d'un État par un autre : la recherche des suspects n'est pas loin.
Malgré toutes les dénégations officielles, nous nous trouvons devant une nouvelle et considérable avancée de l'hydre européenne. L'un des objectifs avoués est de faire converger toutes les politiques européennes : pour un économiste c'est clairement la ruine assurée pour chacun.
Certes, les réalistes diront que, de toutes manières, l'indépendance du pays est largement handicapée par l'omniprésence de la CEE, laquelle est manipulée par une camarilla d'eurocrates et leurs accompagnateurs ; toutefois, le traité va rajouter une montagne tellement monstrueuse de réglementations que le boulet financier de la CEE va s'alourdir encore sur les peuples.

LE HAUT CONSEIL

Voici, enfin, la cerise sur le gâteau. Dans toute action étatique, la furie dépensière est toujours présente. Une nouvelle instance va être créée auprès de la cour des comptes : le Haut Conseil des Finances Publiques. Il donnera son avis sur la fiabilité des hypothèses de croissance figurant dans les projets de budget élaborés chaque année par l'exécutif. Il devra aussi vérifier que le projet de budget d'une année respecte bien la trajectoire de réduction des déficits déclinée sur plusieurs années. En cas d'écart, le Haut Conseil sera chargé d'alerter publiquement le parlement et le gouvernement. Il reviendra alors à ce dernier de proposer des mesures pour corriger le tir.
A l'échelle nationale il sera une sorte de miroir de la monstrueuse excroissance bureaucratique attendue au niveau de l'Europe. Personne ne peut imaginer les milliers de documents que les imprimantes vont cracher dans le flou général.
Le traité enjoint aux États de mettre en place un mécanisme de correction automatique en cas d'écart par rapport à l'« objectif à moyen terme ou à la trajectoire d’ajustement ». Ce mécanisme sera défini selon les « principes communs proposés par la Commission européenne » qui, «ne portant pas atteinte aux prérogatives des parlements nationaux » concerneront « la nature, la taille, les délais des mécanismes de correction ainsi que les institutions nationales en charge de leur application ».
Tous les éléments précités doivent être introduits dans la législation nationale, dans un délai d'un an suivant l'entrée en vigueur du Traité, sous forme de dispositions contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles. C'est ce qu'on appelle la règle d'or budgétaire.
Comment expliquer que les politiques se livrent ainsi à une véritable farce ? Ce résultat vient de l'idéologie européenne, de la folie du tout État, du panurgisme habituel à leur milieu et du souci d'amuser le peuple faute de réformer. Ce mélange est explosif pour les citoyens d'en bas et explique largement le désamour flagrant entre les classes politiques de tous pays et ces citoyens d'en bas.
MICHEL DE PONCINS

Vous vous souviendrez longtemps que c'est sous ce gouvernement de gauche et des verts, [ qui dispose de tous le pouvoirs à tous les étages de la République], que la rigueur a été instaurée, que le recul social a été acté et, que la récession économique s'est aggravée  considérablement !. 
http://zen49.blogspot.com/
Courriel : fevrieralain@hotmail.fr  

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hélas,la perfidie semble le langage habituel de tous les politiques se disant démocrates!
Comment appréhender différemmnent ceux qui annihilent le scrutin d'une population au profit de leur seule appréciation. Ce faisant, par les frais de référendum engagés frauduleusement aggravent une situation d'endettement démentielle!La droite en place à l'époque et la gauche censée opposée étaient de connivence au même titre qu'à ce jour ou la politique suivie n'a pas changé!Le changement n'est pas pour maintenant le Hollandisme a trompé ses électeurs!