jeudi 18 avril 2013

" LA MORALISATION ET LES GUIGNOLS ", "Le paradigme (vert-de-grisé)" MPT : "Débattre oui, agresser non"


Tocqueville Magazine

LE FLASH

LA MORALISATION ET LES GUIGNOLS

Brusquement sans crier gare, la classe politique tout entière est saisie par une étrange épidémie, celle de la moralisation. Le point de départ est l'affaire Cahuzac. De grands mots sont employés. Les chefs socialistes se disent meurtris et bafoués d'avoir découvert l'impensable. C'est parfaitement guignolesque. Depuis très longtemps tout le monde sait, à commencer par les milieux de la santé, le système du sieur Cahuzac qui est ancien et s'articule avec des laboratoires pharmaceutiques. S'agit-il de millions de dollars comme cela se dit à Singapour ? Nous verrons bien.
La propagande officielle, relayée par les médias, veut nous faire accroire que seuls les leaders socialistes n'étaient pas au courant. C'est vraiment fort drôle. La seule question qui se pose vraiment est de savoir pourquoi, étant au courant, Hollande s'est fait piéger jusqu'à le nommer ministre et chargé en plus de traquer les fraudeurs. L'on se retrouve sans doute devant les mystères insondables de la démocratie frelatée à la française. Il faudra en reparler
En attendant, l'épidémie de moralisation nous place devant plusieurs aspects du fonctionnement intime de l’État qui expliquent pour une grande part le déclin de la France .

LE CARRIERISME POLITIQUE

Ce carriérisme est une véritable plaie dont le coût fabuleux pèse lourdement sur l'économie du pays. Son existence même explique pour une grande part les épidémies de moralisation qui plusieurs fois ont saisi sans succès les dirigeants du sommet. La ligne de défense des politiques est de prétendre qu'ils ne s'enrichissent guère. A cette fin, ils mettent en avant leurs salaires qui, bien que coquets ne seraient pas terribles. C'est évidemment une grosse farce. L'essentiel n'est pas du tout là.
Citons pêle-mêle : les indemnités pour frais de mandat, les indemnités d'anciens ministres, les cumuls, la réserve parlementaire, les missions diverses, les droits au reclassement dans une fonction lucrative en cas de panne, les voitures avec chauffeur, les retraites fastueuses, les présidences de commissions, le financement public des grands partis politiques, le train de vie quotidien luxueux assuré par les fonds publics. Une grande partie de cet enrichissement indirect échappe à l'impôt. que, Il en résulte pour comparer avec le privé, il faut majorer d'un coefficient,certes inconnu, mais forcément élevé. Le rêve de l'écrivain Stendhal était de « manger au budget » et il y est arrivé ! En Suède, pays pourtant socialiste, les ministres déjeunent à la cafétéria et règlent leur écot.
Pour terminer ce paragraphe, constatons que le pouvoir a obligé les ministres à déclarer leur patrimoine. D'autres l'ont fait volontairement. L'on est stupéfait de la modestie de certaines déclarations. C'est frappant pour certains caciques exerçant depuis longtemps d'importantes fonctions. L'une des conclusions à tirer est qu'ils sont de piètres gestionnaires de leur propre fortune !

LA CREATION D'ORGANISMES


Quant une calamité se produit ou apparaît trop visible dans les médias, la fuite en avant impose de créer un nouvel organisme. Cela donne l'impression avec le tam-tam médiatique que le pouvoir en place prend les choses au sérieux. La frénésie moralisatrice en route respecte cette tradition. Le projet de loi fourre-tout annoncé prévoit la création d'une Haute Autorité de la Transparence ; elle sera dotée de pouvoirs d'investigation et de sanctions hors du commun.
Les Hautes Autorités sont nombreuses et nous ne savons pas si leur inventaire est possible. Ce sont des êtres administratifs hybrides ; elles furent souvent créées par des gouvernements voulant se débarrasser d'un problème. Leurs dirigeants sont des dictateurs au petit pied agissant dans une grande liberté. Une fois en piste elles ne rêvent que de s'agrandir. Leur utilité majeure est d'enrichir le camarade président et son entourage. Une grande ruine en résulte. La Cour des Comptes en a épinglé plus d'une.
Le programme de contrôle tracé à la toute nouvelle autorité est vaste et probablement impossible à remplir correctement. Elle a donc un bel avenir. Bizarrement, la lutte pour la présidence qui est forcément ouverte ne se voit pas actuellement. C'est sans doute le reflet de la difficulté : menteurs s'abstenir !

LA CORRUPTION

En cédant régulièrement à l'épidémie moralisatrice, les gouvernements conduisent l'observateur attentif à poser le problème de la corruption. Un organisme américain classe les pays dans le domaine de la corruption. Il est triste de constater que la France est très mal placée. Cela vient pour sûr de l'interventionnisme étatique qui, pour exister depuis longtemps, s'aggrave avec le socialisme ; cet interventionnisme transforme les gens en quémandeurs perpétuels : subventions, marchés, faveurs fiscales, logements, etc. Les mains sont sans cesse tendues. La tentation est très forte pour les détenteurs du pouvoir. Les abus cachés éclatent un beau jour en scandales et il faut moraliser.
La solution au problème de la morale publique est de faire reculer l’État et non de gémir en public avec dans la besace de fausses solutions.

MICHEL de PONCINS

Conseil Municipal du 17 avril 2013

ANGERS n'échappe pas au mécontentement des pratiques "despotiques" gouvernementales. Pendant que les Conseillers municipaux débattaient du Plan Local communautaire et du Projet d'aménagement et de développement durables, vision 2025, les opposants au "Mariage Pour Tous" avaient envahi le parvis de Mairie, faisant trembler le plafond du Conseil.

Le "surdoué" de l'écologie angevine sur son compte tweeter se congratule : "changer de paradigme" : gros succès de cette expression ce soir ! Ravi d'avoir lancé la mode" [ L'épistémologie génétique de la matière grise s'étudie dès l'enfance !]


Editorial par Jeanne Emmanuelle Hutin Ouest-France du mercredi 17 avril 2013 : "Débattre oui, agresser non"
[...] Pour restaurer la confiance, les citoyens devraient être assurés que les consignes de vote de la majorité soient levées. Comme l'exprimait, en mars, le radical de gauche Jean Jacques Rateau : "Nous demandons au président de la République de rendre aux parlementaires leur liberté en les laissant voter à bulletin secret selon leur conscience." Si cet appel était entendu, nos institutions dangeureusement fragilisées en ce moment en sortiraient grandies."

Parvis de la mairie d'Angers, hier soir à 19h30
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Courriel privé :
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