samedi 12 septembre 2015

L'Argent noir des syndicats », y'a pas que les politicards !

    " Le manque d'argent a-t-il rendu les syndicats réformistes ? Par David Servenay | Rue89 | 16/06/2008 | 20H02
    L'Argent noir des syndicats » est un livre qui compte, à double titre. D'abord en énumérant patiemment les dérives du système paritaire : formation professionnelle, fonds du handicap, comités d'entreprise… Rien n'échappe aux grandes confédérations. Mais l'ouvrage ne se contente pas de dénoncer, il propose des solutions. Exercice salutaire en plein débat sur la représentativité syndicale.
Sont-ils acrimonieux ? Simplement déçus ? Ou encore trop naïfs ? Deux des auteurs sont d'anciens syndicalistes -Christophe Mongermont à FO, Jean-Luc Touly à la CGT- le troisième, Roger Lenglet, enquête depuis longtemps sur les pratiques de corruption. Ils sont en conflit ouvert avec leur confédérations, comme tous ceux qui, un jour, ont osé s'opposer aux petits arrangements du paritarisme français. Procès, menaces, pressions sur leurs témoins : les anciens « camarades » deviennent parfois leurs meilleurs ennemis.
Cinq fois moins de cotisants, cinq fois plus de permanents
Le constat est pourtant accablant : sur ces trente dernières années, les syndicats ont vu leurs effectifs divisés par cinq, tandis que leurs permanents se multipliaient dans les mêmes proportions. D'où le recours à des financements occultes, voire franchement illégaux. Le tout sous la protection de la loi Wadeck-Rousseau de 1884 qui organise l'opacité du fonctionnement des partenaires sociaux.(Voir la vidéo)
Le tournant des années 80 et 90
Pour Jean-Luc Touly et ses acolytes, le tournant en matière de financement remonte aux années 80. A cette époque, la CFDT, sous l'impulsion d'Edmond Maire, décide d'amorcer un virage réformiste qui l'éloigne d'une ligne contestatrice. « Un changement qui ne va pas dans l'intérêt des salariés », estime l'auteur, et qui a lieu par nécessité, « par faiblesse » des moyens à disposition. “On accepte des compromissions, des financements occultes… Car je ne peux pas croire que les dirigeants ne soient pas au courant”, tranche Jean-Luc Touly. La CGT suit le même chemin à partir du mitan des années 90.

Et de reprendre longuement le témoignage de Jean-Claude Lam, ancien permanent de la CGT chargé de la formation des conseillers prud'hommaux à la tête de l'institut Prudis. Aujourd'hui retraité, il explique que la moitié au moins des fonds consacrés à cette formation partait directement dans les caisses de la confédération. Mais ce n'est pas tout : l'ensemble des mécanismes gérés paritairement font eux aussi l'objet de détournements massifs et réguliers. Formation, médecine du travail, Agefiph ou 1% logement : aucun n'est épargné. "(Voir la vidéo)

Rechercher les nuisances pour troubler l'assistance...Éthique du journalisme, choix du manichéisme, http://zen49.blogspot.fr/2015/08/rechercher-les-nuisances-pour-troubler.html

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